Tout le monde sait bien que les enfants naissent dans les choux. Mais comment ce fait-ce au juste ?
Alors que les femmes font des bébés de plus en plus tardivement et donc pour 14% d’entre elles se heurtent à des soucis d’infertilité quand ce n’est pas du fait de l’homme (la production de spermatozoïdes ayant diminué de moitié en 50 ans), on en vient à se demander si nos aïeux n’avaient pas raison (ça arrangerait bien nos affaires) quand ils disaient à leurs enfants que les bébés naissent dans les choux. Du calme !
Pas de panique les petits chéris, avant de consulter il faut revoir nos modes de vie ! C’est que pour procréer il faut une bonne hygiène de vie et une bonne alimentation souligne Laëtitia Agullo, diététicienne spécialisée en micronutrition et nutrithérapie à Toulouse. Il suffit peut-être simplement de corriger les déséquilibres alimentaires pour traiter l’infertilité. Et chance pour nous les couples en difficulté à concevoir, dans son manuel « La diététique de la fertilité », Laëtitia Agullo nous livre les clefs (du potager) où bébé sommeille. On y court ! Mais attention, chacun son assiette car les ovocytes n’ont pas les mêmes goûts que les spermatozoïdes, chacun sa bouffe !
Pour qui ?
Il est possible grâce à des choix nutritionnels judicieux d’améliorer la qualité des ovocytes en cas d’anomalie de l’ovulation ou d’endométriose, cause la plus fréquente d’infertilité féminine, et si par bonheur vous n’avez aucun problème déclaré, haro sur l’assiette bien garnie.
En ce qui concerne Jules, une alimentation également bien menée peut agir de façon efficiente sur les problèmes d’oligospermie, d’azoospermie, d’asthénospermie et de tératospermie.
À table !
Donc s’il ne suffit pas de faire câlin pour que la sauce prenne, voici le secret de la bonne recette bébé par la chef Laëtitia Agullo qui nous livre outre les 6 grandes règles nutritionnelles propre à chaque sexe, 50 recettes simples et savoureuses, 25 pour combler les vœux maternels et 25 pour booster la fertilité masculine. Bon ça va pas être pratique dans la cuisine, mais faut c’qu’il faut !
Madame est servie
En résumé, Madame doit se méfier des glucides, certains sucres sournois en voulant férocement aux ovocytes. Pour abaisser la sécrétion d’insuline (anti-bébé), préférer le sirop d’agave et le stévia, les céréales complètes, les patates douces, les légumes secs, les fruits à l’état naturel, tous les légumes, l’eau, le thé vert et un verre de vin rouge par jour… Elle doit aussi opter pour les bonnes graisses et plus particulièrement les Oméga-3 qui contribuent à une bonne fertilité. Parfaite l’huile d’olive et les huiles riches en Oméga3 type colza, lin, noix, bio de préférence ou la margarine au Oméga3 type St Hubert ou Primevère, ainsi que du poisson (les sardines et les maquereaux, même en boîte), les sushis, les fruits de mer, et basiquement les œufs à consommer chaque semaine. Elle doit se régaler de légumes secs, lentilles en tête et de toutes les couleurs, ne pas se priver de bons laitages bios, potentialiser sa protection antioxydante car manquer d’antioxydants peut altérer l’ADN et les membranes des cellules, et faire le plein d’aliments riches en vitamine B9 qui intervient directement dans la synthèse de l’ADN. Ajouté à cela quelques compléments alimentaires ciblés et le bout d’… chou ne tardera pas à montrer le bout de son nez.
Et Monsieur il a faim de quoi ?
Les spermatozoïdes ça se cultive, car si nous les femmes naissons avec tous nos ovules, l’homme renouvelle son stock de spermatozoïdes tous les 72 jours et il leur faut être costaud pour franchir
Il ne suffit pas de faire câlin pour que la sauce prenne, encore faut-il bien garnir son assiette !
toutes les embûches jusqu’à féconder l’ovule. Pour jouer les Terminator de la fécondation, Jules doit choisir des aliments riches en antioxydants, fuir les substances nocives, à savoir la pollution, les pesticides, les métaux lourds, les phtalates et le tabac (Lire Dépollution personnelle), bref il doit passer au vert et miser au maximum sur le bio. Il doit consommer des acides aminés spécifiques, l’arginine et la carnitine, constituants des protéines, notamment de la viande rouge et de mouton, de produits de la mer, de légumineuses et d’oléagineux (noix, amande), et aussi de bonnes graisses, les Oméga3, et de vitamines B9.
Tout cela est très Jemesensbien et à défaut ça ne mange pas de pain (complet de préférence), vous l’avez compris.
« La diététique de la fertilité » par Laëtitia Agullo, 12,50 €, Thierry Souccar Éditions. En librairie.