Une carrure, une allure, un regard. Un homme donc.
C’est-à-dire ce merveilleux assemblage d’énergie et d’âme qui complète la femme depuis que le monde est monde. Mais encore le génie capable d’inventer la roue, le fil à couper le beurre et la théorie de la relativité. Celui qui compose la Passion selon Saint Mathieu, bâtit la pyramide de Kheops et soulève des montagnes chaque fois que je le lui demande. Pourtant, seul un minuscule pour cent de différence génétique sépare cet homme-là du singe Bonobo des forêts d’Afrique équatoriale. N’en déplaise aux créationnistes, aussi civilisé, bien élevé et intelligent soit-il, il y a de l’animal en l’homme. Et c’est tant mieux !
Un rituel
Comme le chat qui ne cesse de lustrer sa fourrure, l’homme n’aime rien tant qu’être frais et désengoncé de tout embarras. Il ressent la propreté comme une liberté supplémentaire. Le nouveau parfum homme de Guerlain colle à son image, animal et raffiné, subtil donc. Hespéridé, aromatique, boisé, il « flair » bon le citron vert, la bergamote, le thé vert, la menthe, le pélargonium, la rhubarbe, le cèdre, la canne à sucre, le rhum et le vétiver. L’homme s’en asperge depuis le gel douche corps et cheveux pour se laver d’un geste, le gel apaisant après rasage pour caresser sa peau dans le sens du poil, le déodorant avec ou sans alcool, et jusqu’à l’Eau de toilette qui diffuse toute la journée sa fragance. Un peu de senteur dans ce monde de brutes. En parfumerie.