Un reportage chez les Komodo réalisé par le magazine Femmes Universelles…
Un nouveau magazine féminin vient de sortir, encore un me direz-vous, oui mais celui-ci a pour vocation de mettre en valeur les femmes du monde entier, leur actions, quelque soit leur origine et culture, sans jamais rabaisser le masculin qui a toute sa place au côté du féminin, quoiqu’en pensent certaines varans. Car leur regard va jusqu’aux populations animales, intéressantes aussi, voyez plutôt !
Le dragon de Komodo
Originaire du sud de l’Indonésie, le dragon de Komodo, le plus gros lézard du monde pouvant vivre entre 20 et 40 ans, atteignant 2,5 mètres de long et pesant quelque 165 kilos, est en voie de disparition. Mais pas bêtes, les femelles on trouvé le moyen de se reproduire en dépit du manque de mâles… Après tout ce n’est jamais qu’un processus naturel de reproduction chez les animaux primitifs, appelé parthénogénèse, qui a cours chez les guêpes, reptiles et quelques autres oiseaux. Que en ferait-on pour assurer la descendance de l’espèce !
En voie de disparition, on fait quoi les filles ?
Il ne resterait que 3000 à 5000 dragons de Komodo dans le monde. Les zoos d’Amérique du Nord en comptent 80, et seuls six zoos aux États-Unis les font se reproduire. Plusieurs cas de naissances sans père ont été répertoriés et vérifiés ces dernières années. Dans un zoo de Grande-Bretagne en 2006, au zoo de Wichita dans le Kansas, et au zoo de Chester de Londres en 2008. La possibilité que les femelles aient pu stocker des spermatozoïdes a par la suite été écartée au vu des empreintes génétiques. Celles-ci ont montré que les bébés n’avaient hérité que du patrimoine génétique de leur mère. Le dragon de Komodo, répertorié comme espèce sexuée, s’avère donc capable de se reproduire par parthénogénèse. Dans les zoos, mâles et femelles sont séparées pour éviter les agressions. C’est sans doute l’absence de mâles dans leur voisinage qui a incité les femelles à opter pour ce mode de reproduction.
Toutes seules mais bon
Évidemment, ce mode de reproduction n’a pas que des avantages, il est réputé avoir l’inconvénient d’appauvrir la diversité génétique et de rendre une espèce plus vulnérable. Il risque aussi de créer un déséquilibre entre mâles et femelles. Les organismes asexués, dit parthénogénétiques, sont tous les organismes femelles qui vont former des clones pour se reproduire. Cependant, il existe des exceptions où la femelle donnera uniquement naissances à des mâles, interrompant ainsi le cycle de parthénogénèse. C’est le cas chez les reptiles du genre Varanus. Ce sont les femelles qui sont porteuses des chromosomes hétérogènes, ici nommés Z et W. La parthénogenèse donne donc des individus ZZ ou WW. Cette dernière combinaison n’étant pas viable, la femelle n’engendre que les mâles ZZ lorsqu’elle fait ses bébés toute seule.
Est-ce bien rassurant ces grosses bébètes qui se développent, faudrait pas qu’elles débarquent chez nous !
Femmes Universelles : 5,50 € le numéro, bimestriel, 33 € l’abonnement pour la France, achetable sur le web et pouvant s’envoyer dans le monde entier.