En robe orange et noire, ces papillons passent dans nos jardins. Allez, comptons…
L’été, je ne compte plus les moutons (pour m’endormir), mais les papillons du jardin, bien plus zen. Lancée en 2006, l’Observatoire des papillons des jardins voit son nombre de participants s’accroître d’année en année. Moi même j’m’y suis mise, c’est sympa de connaître les papillons qui survolent le jardin. Premiers résultats de cet été, la France est le théâtre d’une migration exceptionnelle de « Belles-Dames » venant d’Afrique (des papillons orange et noir) qui traversent l’hexagone pour se rendre en Scandinavie et peut-être même jusqu’en Islande ! Ils sont faciles à repérer : ils volent en ligne droite à quelques mètres du sol, s’élevant pour franchir haies et bâtiments, différents de nos petits papillons des jardins qui virevoltent autour des fleurs pour les butiner. Leur nombre est dix fois supérieur à ceux de 2007 et 2008 à la même époque. Contrairement aux migrations d’oiseaux, il faut plusieurs générations de papillons pour migrer d’un bout à l’autre du globe, ils s’arrêtent pondre leurs œufs sur les plantes sauvages et ce sont les petits nouveaux qui continuent le voyage, et ainsi de suite. La dernière belles migrations de ces dames a eu lieu en 1996. Les facteurs expliquant ces années plus ou moins fastes sont encore mal compris mais les conditions climatiques sur les lieux d’hivernage ont probablement un rôle important.
En tout cas, moi je compte les papillons pour aider à l’étude et la compréhension de l’évolution des populations de papillons en France (une activité saine et zen, sous le soleil exactement). Pour suivre les résultats des observations, se connecter au site du programme Vigie-Nature du Muséum National d’Histoire Naturelle.