Moins de temps, moins de viande.
Depuis 1986, la viande bovine n’est plus le poste principal de dépenses des ménages en produits carnés : elle a été dépassée par les préparations à base de viande, qui en représentent actuellement la part la plus importante avec 43 % des dépenses en produits carnés. Les préparations à base de viande répondent à la recherche croissante par les ménages « d’aliments-services ».
La génération « plateau-repas », née entre 1977 et 1986 dépense 4 fois moins pour la consommation de viande de boucherie que la génération de ses grands-parents (génération « robot-électrique », née entre 1937 et 1946) au même âge.
En fait, cette diminution n’est pas propre à la viande, mais vérifiée sur tous les produits bruts (fruits, légumes, produits de la mer). Elle s’explique par la recherche de gain de temps, la gestion des stocks et le refus du gaspillage.
Le temps moyen passé à préparer le dîner en semaine a ainsi perdu six minutes entre 1988 et 2000 et le dîner du week-end a vu son temps d’élaboration amputé de 25 %. Les Français mettent aujourd’hui en moyenne 38 minutes à réaliser un dîner. Cette simplification dans l’élaboration du repas va de pair avec la simplification de sa structure même, la formule « plat + fromage ou dessert » étant devenue la norme du dîner : 53 % des Français l’avaient adoptée en 1997, ils sont désormais 62 %.
Source : CIV, enquête CCAF réalisée par le CREDOC en 2003.
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