Si tant est qu’elle soit partie… parcourir le globe étendre sa renommée.
1949, Nathan Clarks qui sert dans la West African Brigade s’inspire d’un modèle de bottes que ses amis officiers trouvaient dans les bazars du Caire pour créer la Desert Boot, qu’il présente en 1950 au salon de la chaussure de Chicago sur un stand transformé en oasis saharien avec des danseuses du ventre. Outre l’aspect « show », la chaussure apporte un vrai confort avec sa tige en peau et sa semelle en gomme laissant le pied respirer et se mouler dedans comme dans un cocon, le succès est immédiat !
Les années 60 la consacrent déferlant sur toute l’Europe, pas un jeune branché sans ses Clarks, elle est très vite associée au style « cool », jean délavé, pulls et chemises amples des années 70.
« Ça s’en va et ça revient », notamment en mode et après un petit coup de mou en France, elle s’affiche aux pieds des jeunes gens urbains, venant compléter les tenues aux coupes aiguisées de l’époque. À Tokyo, le designer et gourou de la mode Mr Mori choisi dans les années 90 la Clarks comme l’un des cinq éléments essentiels de son magasin, tandis qu’en Angleterre Liam Gallagher, le chanteur d’Oasis flashe pour elle. Ah on ne s’en débarrasse pas comme ça !
60 ans après sa création, la Desert Boot continue d’afficher son fichu caractère et peut s’enorgueillir d’être devenue un accessoire de mode culte, tant pour les homme que les femmes.
Personnellement, j’adore le modèle original en fushia, maintenant la collection s’est élargie à des versions plus urbaines mais toujours avec le soucis de semelle –même à talon- confortable.
En ce mois de septembre 2009, le 8e magasin Clarks ouvre à Montpellier, mais on peut la dégoter chez les chausseurs partout en France et sur des sites de ventes comme Sarenza, Spartoo et la Botte.