Quand le thriller est prétexte à traiter de questions de santé publique…
J’adore les polar, bien noir. Quand en plus, il traite d’un sujet de santé publique, et en l’occurrence de jeux vidéos comme « Virtual Killer » écrit par le psychiatre et psychothérapeute, Jean-Claude Matysiak, je suis aux anges… de la mort car je frémis d’horreur à sa lecture. En effet, ce thriller met en scène l'impact des jeux vidéo en univers persistant sur des personnalités fragiles, démontrant au fil de l’intrigue comment passer d'un simple loisir à une addiction conduisant à la folie et au meurtre !
Le personnage central, Éric, va peu à peu s’identifier à son avatar du cyber espace Imperator (avatar = représentation virtuelle créée par un internaute pour évoluer dans le cyber espace), jusqu’à en confondre réalité et virtualité et devenir un serial killer : dominer l’autre et mettre fin à sa propre souffrance, plaisir d’imposer sa loi grâce au jeu en ligne.
Entre guide de conscience et divertissement
La collection « Polar Santé » est prétexte à traiter de questions de santé publique : alcool, drogue, jeux vidéo… Par le truchement de ces œuvres de fiction, la Mutualité Française et les Éditions Pascal souhaitent porter à la connaissance du public des sujets de plus en plus préoccupants. Bien plus effrayant car véridique, la France compte 13 millions de joueurs occasionnels. Au-delà des faits divers relatés par la presse et dont « Virtual Killer » se fait l’écho, ce roman montre aussi que le jeu vidéo reste avant tout un jeu pour la majorité de ses pratiquants (17 €, Editions Pascal). En librairie.