Top branché, le tricot de corps joue les éternels retours. Rayure oblige !
Y a pas plus seyant sur un beau torse d’homme, une belle poitrine de nana que ce petit maillot de corps dit « Marcel ». Ce maillot sans manches, à l’origine en laine, nous vient des manutentionnaires des Halles de Paris du 19e siècle. Il avait l’avantage de libérer les mouvements des débardeurs (c’est ainsi qu’on appelait les manutentionnaires) tout en leur chauffant les reins. D’où l’expression de mamie « tricot de corps ». Ce sont les établissements Marcel, installés dans la région roannaise, qui lancent à la fin du 19e siècle leur tee-shirt et lui donnent leur nom. Durant la Première Guerre mondiale, ce que l’on appelle désormais le « marcel » est l’un des accessoires réglementaires du paquetage des poilus envoyés au front. En 1933, un général aurait donné naissance au modèle à maille aérée, en concevant un maillot avec un filet de pêche.
À la mode le petit Marcel !
C’est en « 36 » avec l’avènement des premiers congés payés, que le marcel se moule sur les épaules des heureux vacanciers. Il fait son grand retour dans les années 1980 et entre dans le dictionnaire. Puis c’est au tour du créateur Marcel Marongiu de le remettre au goût du jour en 1989, sous le label évident et imprimé sur la poitrine « Marcel ».
Cet été, c’est la star des stations balnéaires et avant cela des terrasses urbaines. Le débardeur mise sur la rayure marine et se fait plus stretch en coton et Lycra mélangé (40 €, Feria). Ah je le veux ! Top de l’élégance, il se coordonne à une marinière également en coton Lycra (50 €, Félicien) et une serviette de plage baptisée Danielle (non pas Tatie la méchante ! 40 €). Little Marcel : 04 66 53 30 49.