Je me sens bien mieux sans ma clope. Comment j’y suis arrivé ?
« J’ai arrêté de fumer à la venue de ma fille, pour qu’elle n’ait pas un papa qui sente mauvais en l’embrassant et ne pas l’enfumer, pour vivre plus longtemps avec elle, mais aussi pour que ma toux matinale (grasse, chronique, sifflante) cesse, pour retrouver mon souffle de jeune homme maintenant que je suis papa, surtout pour retrouver le goût que mes papilles brûlées par la nicotine ne détectaient plus, sans parler de l’odorat déficient. Je me sens moins stressé, je dors mieux, la nicotine ne m’énervant plus. À plus long terme, ça devrait m’épargner nombre de maladies graves comme le cancer et l’infarctus… » Parole de père fumeur depuis 30 ans.
Pourquoi je fumais ?
« J’ai commencé adolescent pour faire comme les copains, puis je suis devenu addict de la nicotine. »
En effet, la nicotine stimule artificiellement la production d’endorphine puis de dopamine, hormones créant un état de bien-être chez le fumeur (c’est pareil quand on coure, alors vive la course pour se désintoxiquer). Quelques dizaines de minutes après avoir fumé une cigarette, ces taux rechutent impliquant le besoin d’une autre cigarette. Parallèlement, la nicotine bloque la production naturelle par le cerveau d’endorphine et de dopamine. C’est à partir de ce moment que le manque se fait sentir : en réalité, le fumeur n’est pas directement en manque de nicotine, mais en manque d’endorphine et de dopamine. Ensuite viennent les difficultés liées à la dépendance psychique (habitudes, compulsions, gestuelle…) et l’environnement (entourage, stress…).
Mes trucs zen pour arrêter de fumer
Facile à dire, pas facile à faire, chacun son truc pour arrêter en douceur sans prendre trop de poids.
Basique, le chewing-gum pour éviter de toucher à la clope et réduire le stress pendant cette période de sevrage (52% des fumeurs y ont recours, selon une étude Wrigley/TNS déc 2007), surtout s’il est fourré de menthe verte ou de menthe forte liquide et sans sucres (au xylitol, un édulcorant anti-bactérien naturel issu des fruits), bon pour les dents, excellent pour oublier la cigarette et avoir l’haleine top fraîche, impeccable pour le régime (4,49 € la boîte de 40 dragées, Freedent Fusion).
Naturel. Le médicament homéopathique « Tabapass » réduit les désagréments du sevrage tabagique. À base de Caladium seguinum 5ch, il agit sur la dépression physique et mentale et la sensation qui conduit à la boulimie compulsive, de Nux vomica 5ch, remède traditionnel des terrains saturés par les toxiques (café, tabac) qui réduit l’irritabilité et l’anxiété, et de Tabacum 5ch qui remédie à la fatigue cérébrale, aux vertiges et migraines, froideur glaciale ou transpiration occasionnées par la désaccoutumance tabagique (1 comprimé à chaque envie de fumer jusqu’à 6 par jour, 4,90 € la boîte de 25, Laboratoires Arkopharma). En pharmacie.
High tech, la cigarette électronique « Smok-It » pour les addicts. Alimentée par une batterie ion-lithium, elle contient un microprocesseur embarqué, un atomiseur et une cartouche reproduisant artificiellement le goût et la fumée de la vraie cigarette blonde. Rassurant, elle ne contient pas de propylène glycol jugé irritant, mais du glycérol inodore et non toxique, ni de goudron, de monoxyde de carbone, d’acétone, ni aucune des 4000 substances toxiques ou cancérigènes produites par la véritable cigarette. Smok-It est proposée avec nicotine pour continuer de fumer sans se détruire la santé ni celle des voisins, et sans nicotine comme méthode d’arrêt du tabagisme (20 €, Smok-It).
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