Un mix de gymnastique et de randonnée à la verticale. Naturelle.
Véritable danse du corps, jeu d'équilibre et défi au vertige, l'escalade est somme toute une gymnastique sportive qui se pratique à la verticale toute l’année. En salle l’hiver pour s’entraîner et être fin prêt à attaquer la paroi les beaux jours, elle se transforme alors en une randonnée à flanc de parois, en corps à corps avec la nature. Totale harmonie.
C’est tout bon !
Mine de rien c’est tout le corps qui travaille et s’assouplit au maximum, se muscle tout en finesse, et notamment des petits muscles qu’on a pas l’habitude de solliciter, comme les triceps, l’arrière des bras (chouette ça pendouillera pas cet été !) et de l’entre-jambes, comme au ski de fond (ça étire et fait la gambette toute fine). Mais encore les doigts (of course !), les épaules et la ceinture abdominale, et au passage les mollets et les cuisses. Ce qui est bien c’est que si ça muscle ça ne développe pas la puissance physique, les grimpeurs sont plutôt « secs ». C’est fou comme on laisse de calories sur la paroi. L’escalade, mon nouveau régime de l’été?
Pour moi ?
Ouverte à tous dès l'âge de 7 ans, l'escalade apporte la maîtrise de l'équilibre, la concentration, développe l’observation car il faut savoir déchiffrer le terrain pour y trouver son itinéraire, la gestion de ses émotions (pas évident quand on prends de l’altitude) et renforce au final la confiance en soi (ouais j’y suis arrivé !). À ce titre, elle est tout particulièrement recommandée aux enfants et aux personnes introverties et timides, sans parler des hyperactifs qui apprennent à canaliser leur énergie. Bref à pratiquer dare dare cet été, en famille comme entre amis.
C’est dur ? La grimpe, ça commence au sol, par le choix d’une voie, son observation, une première tentative de lecture, car on grimpe certes avec les muscles, mais surtout avec les yeux et la tête. Deux heures d'initiation suffisent pour s'élancer sur la paroi en toute autonomie. Pas besoin de muscles, grimper requiert surtout souplesse, analyse et précision… des qualités bien féminines ! Reste le problème du vertige, qui se confond souvent avec l'appréhension, et disparaît la plupart du temps dès la prise en main. Maintenant c’est vrai que tout là haut, on ne se refait pas, on n’est pas tous des lézards !
Où grimper ?
Indoor. En salle c’est idéal pour se mettre en confiance et s’entraîner au sec et en toute sécurité, comme chez MurMur à Pantin et Issy-Les-Moulineaux pour les Franciliens, où tous les profils de grimpe sont reproduit et où l’on bénéficie d’un encadrement et d’un enseignement professionnel : dalles fines, parois à la verticalité absolue, dévers légers ou franchement accentués, peaux à grimper où l’adhérence est reine et qui font appel à une technique de pieds sans faille, piliers aériens, et tout là-haut les grands toits horizontaux parallèles au sol, domaine des plus forts, là où les maîtres du « 8c » (top niveau) offrent le spectacle fascinant de leur technicité et de leur résistance… Aux grimpeurs aguerris, MurMur propose des sorties conviviales en France et cet été un stage aux États-Unis…
La Ville de Paris met également 6 murs à la disposition des grimpeurs urbains détenteurs de la carte du Club Alpin Français ou de la Fédération Française de Montagne et d’Escalade, dans les 14e, 15e, 17e, 18e et 19e arrondissements, dont 3 en extérieur appréciables aux beaux jours. Et pour connaître la Structure artificielle d’escalade la plus proche de chez moi, je consulte le site de la FFME qui les a répertorié par département.
Outdoor. L'hexagone compte plus de 1 300 km de falaises aménagées en sites naturels accessibles gratuitement, contrôlé par la FFME. Les Franciliens ont beau ne pas habiter en montagne, ils disposent tout de même de 66 sites en Seine et Marne (77) parmi lesquels Fontainebleau le plus couru, 20 sites dans l’Essonne (91), 4 sites dans les Yvelines (78), 2 dans le Val d’Oise (95) et 1 site dans le Val de Marne (94) pour s’entraîner toute l’année.
Lire l’Escalade en petits chaussons et la corde d’escalade se recycle