Petit manifeste en faveur de la marche au long court…
À l’heure où explosent les formes de voyage rapide et facile, la marche reste un mode privilégié de relation au monde qu’Émeric Fisset relate dans « L’ivresse de la marche » publiée par une petite maison d’édition qui donne la parole à des passionnés qui livrent la quintessence de leurs pensées et de leurs émotions sur leur sujet de prédilection en offrant des axes de réflexion dans trois domaines : le naturel (l’environnement et notre planète), le personnel (l’épanouissement et le bien-être), et le spirituel (une plus grande communion avec le monde).
Pourquoi la marche permet-elle une plus grande acuité du regard porté sur la nature et une plus grande disponibilité aux autres ? Quels sont les états mentaux auxquels accède le marcheur au long cours ? Grâce à la diversité des terrains et des climats qu’il affronte, au rapport spécifique qu’il tisse avec les lieux qu’il aborde, le voyageur à pied témoigne de découvertes et de sensations particulières, intimement liées à l’ascèse et à la simplicité de sa vie nomade : la rencontre humaine, que la marche rend plus sincère, le face-à-face avec la faune sauvage, qu’elle permet d’approcher de plus près, un retour méditatif sur soi enfin, sont les récompenses de celui qui fait l’effort de cheminer librement et de prendre son temps. Autant de réflexions sur la marche, excellente pour la santé (8 €, Éditions Transboréal).