Champ de maïs ou champ de bataille ? Débat.
Le maïs génétiquement modifié est-il une opportunité ou une menace pour l’homme ? La publication le 12 février dernier d’un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (l’Afssa) qui faisait état du caractère non nocif du maïs génétiquement modifié « MON 810 » a ravivé la polémique.
Depuis janvier 2008, la culture de ce maïs américain a été interdite en France, le gouvernement français fondant sa décision sur le principe de précaution. Et le Premier ministre François Fillon a assuré que la France maintiendrait cette décision, qu’elle doit justifier cette semaine devant la Commission européenne.
Pourtant, les partisans de la culture OGM estiment que c’est aller à l’encontre du progrès. Certains vont jusqu’à soutenir que c’est une grande avancée pour l’environnement, les gènes du MON 810 ayant été modifiés de façon à résister aux pyrales (exterminateurs des champs de maïs) évitant ainsi l’utilisation de pesticides. Sans parler du rendement supérieur de 10 à 15 %. Ce pourrait encore ête une arme pour lutter contre la famine dans les régions arides. À ce titre, 125 millions d’hectares de surface ont été cultivées avec des OGM dans le monde en 2008, soit une hausse de 9,4 % par rapport à 2007. 25 pays contre 6 en 1996 ont désormais recours à ces cultures biotechnologiques, parmi lesquels 15 pays en voie de développement (Source : International service for the acquisition of agri-biotech applications).
Oui mais les « anti OGM » voient dans cette culture une menace pour l’homme et son environnement et regrettent l’insuffisance de la réglementation européenne. Des tests pour un nouvel OGM effectués sur des rats sont actuellement en cours, mais il faudrait deux années voire plus pour s’y fier. Le débat reste ouvert. En attendant je consomme du maïs bio.