La seconde vie des déchets électriques. Vaste problématique…
Ce n’est pas un sujet très drôle mais il faut en parler, car mine de rien on consomme un nombre impressionnant d’équipements électriques et électroniques, et on en fait quoi après?
La directive européenne DEEE du 27 janvier 2003 cible les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) comme étant à la fois une source potentielle de gaspillage et de pollution s’ils ne sont pas recyclés. Elle introduit pour les équipements électroniques et électriques la responsabilité élargie des producteurs (REP) qui sont désormais responsables de la collecte, de la dépollution et de la valorisation des DEEE. En France, pour les DEEE ménagers, quatre éco-organismes (EcoLogic, Eco-systèmes, ERP et Récyclum) agréés par les pouvoirs publics ont été créés par les producteurs afin de répondre à leurs obligations conformément aux exigences réglementaires.
Quid des DEEE ?
Ce sont des déchets très variés et de composition complexe. En effet, les produits et matières utilisés pour la fabrication des équipements électriques peuvent contenir à la fois des substances dangereuses pour l’Homme et la Nature. Leur fabrication mobilise dans tous les cas des matières premières issues des ressources naturelles. Ces produits bénéficient désormais d’une filière de collecte et de traitement spécifique. Ils sont marqués du logo « Poubelle barrée » indiquant qu’ils ne doivent plus être jetés sans être triés.
Ça pollue grave ?
La pollution potentielle de ces équipements en fin de vie est énorme lorsqu’on sait, par exemple, qu’un écran à tube cathodique est composé de 13 kg de verres au baryum et au plomb, de 3,5 kg de fer, de 2,5 kg de plastiques, de 2 kg de cartes électroniques, de 1 kg de métaux non ferreux, de 0,02 kg de déchets dangereux. Et qu’un frigo non dépollué en fin de vie équivaut à 20 000 km de voiture…
Donc j’fais quoi ?
Le magasin où j’achète ma nouvelle télé a l’obligation de reprendre la « vieille ». Sinon, je peux toujours passer à la déchetterie poser mon frigo. Et c’est pareil pour les petits appareil comme le sèche-cheveux, le téléphone mobile ou la bouilloire. Autre idée qu’elle est bonne, penser à donner ces vieux appareils à une association locale, histoire de leur offrir une véritable seconde vie (Emmaüs, etc).
Et ensuite, il se passe quoi ?
Le magasin appelle l’un des 4 éco-organismes agréés par les pouvoirs publics, tel EcoLogic qui a pour mission d’assumer pour le compte des producteurs adhérents la responsabilité d’enlèvement et d’élimination des équipements électriques et électroniques en fin de vie, soit 16 % (en tonnes) de parts de marché correspondant à environ 50 % (en nombre d’unités) des appareils électriques vendus chaque année. En 2008, EcoLogic a pris en charge plus de 50 000 tonnes de DEEE et, en leur donnant une deuxième vie, a contribué avec tous les acteurs de la filière à la protection de l’environnement.
Un doute sur l’appareil à recycler, le lieux où le déposer, je vais sur le site d’Ecologic.