Un massage sans toucher effectué au son de bols tibétains «chantants».
Ça arrive en France, je l’ai découvert au cabinet de gestion du stress Sens&Vie, le massage sonore n’est pourtant pas nouveau, cela fait 30 ans qu’il est pratiqué en Allemagne, et en Inde, cet art de la guérison par le son et ses vibrations remonte à quelque 3000-5000 ans. Les bols chantants étaient utilisés pour les cérémonies religieuses, la cuisine et comme instruments de musique. Leurs métaux dont ils étaient fabriqués, 7 correspondant aux 7 planètes (or/Soleil, argent/Lune, mercure/Mercure, cuivre/Vénus, fer/Mars, étain/Jupiter, plomb/Saturne) enrichissaient en minéraux la nourriture et les boissons.
Toute une institution thérapeutique
C’est l’ingénieur Peter Hess, qui fit ensuite des études de pédagogie et de psychologie, qui après un voyage au Népal en 1984 où il entra en contact avec les sons traditionnels et les bols chantants, fonda de retour en Allemagne l’Institut de Thérapie par le Massage Sonore, aujourd’hui Peter Hess Institut, ainsi que l’Union Européenne de Massage Sonore. Peter Hess fait façonner ses propres bols chantants avec d’autres minéraux bénéfiques, chacun nécessitant 32h de travail purement artisanal. De plus en plus d’hôpitaux et thérapeutes utilisent sa méthode notamment sur les enfants perturbés, les personnes accidentées et les femmes enceintes, ainsi que des hôtels et centres Spa en détente et relaxation, tant en Europe qu’aux États Unis. En institut de beauté, il permet de détendre le visage afin que les produits de soins pénètrent mieux, les vibrations transportant mieux la lymphe. En Pologne, cette méthode de détente et relaxation est utilisée dans une prison pour limiter les suicides.
« Le son du Bol Chantant touche ce qu’il y a de plus profond en nous. Il fait vibrer l’âme. Le son dissout les tensions et libère des énergies créatrices. » Peter Hess.
Massage sonore en France
En massage sonore basique, on travaille essentiellement avec trois bols, m’explique Gabriela Rosa Da Silva, professeur de Yoga et de BioDanza (bien-être par la danse) qui utilise la méthode en France. Chaque bol donnant une diversité de sonorités et de sons harmoniques, les bols se répondant entre eux. Le grand bol appelé « bol du bassin » se pose sur la région ventre-bassin-fesses, le moyen appelé « bol du cœur » utilisé pour le haut du corps se pose sur la poitrine, le milieu et le haut du dos, ainsi qu’un plus petit modèle, le « bol universel » qui sert à faire connaissance avec tout le corps et à détendre plus spécialement les articulations. On ajoute un tout petit bol au son fluet pour travailler au niveau de la tête. Et l’on tape dessus avec un petit et un grand maillet.
Curieuse, je teste
Je m’allonge sur le ventre, habillée, Gabriela (en photo) commence par poser un bol sur mes pieds puis les lombaires, le bassin et le sacrum, le haut du dos, les épaules, puis les mains. Le son est doux, lénifiant, il me transporte aux confins du Tibet, je me sens tel un lac dans lequel on jette un caillou, générant des cercles à l’infini, les vibrations se répandant dans tout mon corps (qui contient 70% d’eau), parcourent les organes apportant l’harmonie aux cellules (m'assure-t-elle), et vont en s’amenuisant jusqu’à ne plus se faire entendre. Dommage ça crée un vide, comme un gouffre. J’en veux encore. Je lâche prise. Limite si je m’endors, mais elle me demande de me retourner, côté face. Je l’observe jouant de ses maillets sur les bols posés sur mon ventre et le pubis, puis la poitrine, je me sens toute carillonnante, vibrante d’émotions. Bizarre, je ne ressens absolument rien sur la tête. « Vous avez trop de choses dedans qui font barrage » me dit Gabriela qui du coup contourne mon crâne avec un petit bol qui émet un son fluet agréable. Je ressors de là comme sur un nuage, le stress envolé, résonnante de bien-être.
Gabriela Rosa Da Silva pratique également à domicile, Tél. : 06 76 50 97 65. Son site : www.yoga-ma-danza.com