Salles de remise en forme, un marché musclé mais pas sans risques.
Nous sommes quelque 12 millions de Français à pratiquer le fitness plus que jamais soucieux de notre bien-être, le lien entre activité physique et santé n’étant plus à démontrer : influences positives sur la santé par la prévention de certaines maladies, notamment cardio-vasculaires, diminution des accidents du travail, équilibre psychique, dépassement de soi, prévention de la drogue, de l’alcoolisme, de la délinquance.
Cependant 3 à 5 millions seulement, soit 8% de la population, entretiennent leur condition physique dans des clubs de remise en forme…
Cependant, la multiplication des prestations et des pratiques sans encadrement et parfois non maîtrisées ne va pas sans présenter certains risques que ne perçoit pas toujours l’usager, notamment les troubles cardio-vasculaires et musculo-squelettiques et divers autres traumatismes, tient à alerter la Commission de la Sécurité des Consommateurs.
La CSC demande aux Pouvoirs publics d’actualiser et de renforcer la réglementation en matière de sécurité et d’harmoniser la formation initiale des personnels diplômés d’État assurant les fonctions d’animation et d’encadrement. Elle les invite également à prendre des dispositions afin que nous consommateurs soyons mieux informés des services auxquels on peut s’attendre, de la simple surveillance de la salle à un encadrement de la part du personnel diplômé et qualifié. Mieux, la CSC souhaite que la norme actuellement en préparation sur les salles de remise en forme comporte des dispositions relatives aux piscines, aux cabines de bronzage et aux espaces tels que spas, saunas et hammams. Elle suggère l’élaboration d’un modèle-type de règlement intérieur, fixant notamment les consignes d’hygiène et de sécurité, la création d’un cahier de maintenance des appareils ainsi que de grilles d’évaluation de l’aptitude physique des usagers.
Aux exploitants des salles, la CSC recommande d’exiger un certificat de non contre-indication à la pratique d’une activité physique préalablement à toute inscription et de l’informer systématiquement des consignes d’utilisation et de sécurité des appareils. Ils sont également invités à ne diffuser de messages publicitaires en matières de bienfaits pour la santé que si ceux-ci sont médicalement validés. De plus, la CSC demande l’installation dans chaque salle d’un défibrillateur, d’un sonomètre afin d’éviter un volume excessif, et la mise à disposition de cardiofréquencemètres. Enfin, la CSC invite les fabricants d’équipements à rappeler sur chaque appareil, par un marquage indélébile, les consignes de sécurité, les mises en garde et les recommandations d’utilisation.
Qui est le client des salles de sport ?
Selon l’enquête menée par la CSC, les pratiquants sont plutôt jeunes (25/45 ans) et en majorité des femmes mais la catégorie des séniors (plus de 55 ans) augmente (23 % des pratiquants). 70 % des personnes qui fréquentent une salle de sport la fréquentent depuis plus de 5 ans ; cependant, en moyenne, le taux de réabonnement annuel, de 20 %, est l’un des plus faibles d’Europe (de 30 à 50 % en Europe et de 70 % aux États-Unis). La « démotivation » intervient entre la 6e et la 8e semaine, tandis que le rythme de fréquentation de ceux qui persévèrent est soutenu (à 88 % une ou plusieurs fois par semaine, principalement en semaine).
La performance athlétique, le « sport souffrance » tend à régresser au profit de la recherche de préoccupations ludiques, récréatives et hédonistes.
72 % des pratiquants fréquentent les salles de port pour « entretenir leur forme », préférant les cours collectifs (81 % des pratiquants), le cardio-training (61 %), et la musculation (35 %). S’agissant des cours collectifs, les cours de fitness et le cardio-training prennent les premières places, devant la musculation. Les cours collectifs sont fréquentés à 95 % par des femmes, les activités de musculation étant masculine à 85 %, alors que les activités de cardio-training sont pratiquées à parité.
L’utilisateur de salles de remise en forme est avant tout « désimpliqué » par rapport à la problématique de la sécurité : il achète principalement la proximité et le coût qui sont ses critères de choix principaux. Ces derniers rapprochent donc l’achat de la prestation « salle de sport » de l’achat d’un produit de consommation courante. De fait, la sécurité n’est citée que par moins de 5 % des investigués et encore en 2e ou 3e critère.
Force est de constater qu’il est moyennement satisfait des prestations fournies, ce qui explique le faible pourcentage de réabonnement de la clientèle (20 % en moyenne). De façon plus précise, l’enquête montre que l’amabilité du personnel et la qualité des cours sont les deux seuls items à générer plus de 30 % de « très satisfaits ».
Les motivations ont changé : la recherche de la performance athlétique, du « sport souffrance » tend à régresser au profit de la recherche de préoccupations ludiques, récréatives et hédonistes qui ont entrainé des innovations dans l’offre proposée par les salles avec des activités plus douces (relaxation, hammam…), collectives (cours collectifs avec musique et vidéo) ou bien tournées vers le bien-être extra sportif et la santé (diététique, cabines de bronzage-UVA), et des services personnalisés (la pratique du « coaching » ou du conseil personnalisé pour s’entrainer).
Sur ce, je n’ai plus qu’à trouver une salle de sport à côté de chez moi ou de mon bureau, et avant cela, d’aller consulter un médecin.
S’il y a des petits veinards dans le 15e arrondissement parisien, je recommande la salle low cost et top matériel Neoness, que j’ai testé et apprécié.
Source : CSC, Commission de la Sécurité des Consommateurs, 2010.Voir le site : www.securiteconso.org