Grande première en France, une unité de mieux-être à l’hôpital pour aider à mieux vivre l'après-cancer…
C’est une évidence, un cancer doit être attaqué sur tous les fronts : prendre soin de soi permet de conserver de l’estime, du courage, de la force pour vaincre la maladie. C’est de cette évidence qu’est née la Fondation Mimi qui propose un complément au travail formidable des équipes médicales.
Rappelons que le cancer est la première cause de mortalité en France. La lutte contre cette maladie a été déclaré en France « grande cause nationale ». Un homme sur deux et une femme sur trois sont concernés par le cancer.
La fréquence du cancer a été multipliée par 4 en 10 ans chez les femmes de 35 à 45 ans. Mais bonne nouvelle : 42 % des cancers s’ils sont découverts tôt ont 90 % de chance de guérison souligne le dernier rapport de l’INCa.
L’incidence du cancer a doublé entre 1980 et 2005, mais le risque de mortalité a diminué de 25%. En France, une personne sur deux survit 5 ans après le diagnostic de sa maladie. C’est un des meilleurs résultats européens.
Une idée qu’elle est belle
Il y a sept ans, lorsque Myriam Ullens apprend son cancer, c’est évidemment un choc. L’angoisse, la douleur, les traitements lourds, la fatigue intense, autant de combats qu’elle partage avec les malades qu’elle rencontre. Lors d’une visite de contrôle, Myriam réalise que la lutte contre la maladie n’est pas seulement une
question médicale. Autour d’elle, des patients suivent les mêmes protocoles médicaux lourds, mais quand elle peut s’octroyer repos, réconfort physique et qualité de vie, d’autres rencontrent quotidiennement de nombreuses difficultés: garde d’enfants, manque d’argent, solitude face à la maladie, regard différent posé sur soi, regard effrayé des autres, proches désemparés, parfois absents.
Mission mieux-être
La Fondation Mimi installe au sein même des services d’oncologie, une unité de mieux-être qui offre des services gratuits aux patients sur le même lieu que leur traitement afin de leur faire oublier un univers parfois anxiogène. Pour cela, elle décore les espaces alloués par l’hôpital à l’unité de mieux-être avec le soutien de Flamant Home Interiors, s’attachant à créer une atmosphère chaleureuse. Trois services y sont proposés : un accompagnement psychologique pour le patient et sa famille, un atelier coiffure avec un choix de perruques (la fondation Mimi finance la part non remboursée des perruques), foulards et chapeaux, et des soins esthétiques spécifiques.
Tout est entièrement gratuit. Tout est à la disposition des patients de l’hôpital partenaire qu’ils soient hospitalisés ou non.
La douceur face au désespoir. Le bien-être face à la douleur. Une autre façon d’aborder la maladie pour un même but : soigner et guérir.
Une première en France
En Belgique où la Fondation Mimi a été créée il existe déjà a 7 ans, 4 unités de mieux-être sont en place et l’objectif est d’aider près de 15000 patients en 2011.
En France, l’Hôpital Saint Joseph de Marseille, premier Hôpital Privé à but non lucratif de France, accueille depuis le 3 décembre la première unité. Elle pourra soutenir plus de 2000 patients chaque année. L’Hôpital Saint Joseph a souhaité
La socio esthétique et la psycho-oncologie font partie intégrante du traitement d’un malade.
favoriser ce partenariat avec la Fondation Mimi. Cette ambition commune d’une prise en charge la plus complètement humaine et thérapeutique a fondé le partenariat du service d’Oncologie Hôpital de Jour de l’Hôpital Saint Joseph sous la direction du Dr Hervé Perrier avec la Fondation Mimi. L’Hôpital Saint Joseph porte la même conviction que la Fondation Mimi : la socio esthétique et la psycho-oncologie font partie intégrante du traitement d’un malade. Les soins de support apportent une aide considérable aux patients comme aux équipes médicales.
Les actions de la Fondation Mimi
Les besoins sont considérables et chaque année, la Fondation Mimi accroit le nombre de patients bénéficiaires de ces soins. Les frais d’installation d’une unité de mieux-être s’élèvent en moyenne à 18.000 €. Les frais de fonctionnement annuels d’une unité coûtent en moyenne 55.000 €. Les centres sont financés par : Les donations de mécènes privés, le soutien d’entreprises partenaires (La Poste, GDF Suez, Roche, Avène, Flamant Home Interiors, Estée Lauder…), l’organisation de dîners de gala, concerts et évènements et la vente évènementielle de sucettes lumineuses.
Cette année encore, la Fondation Mimi organise une levée de fonds nationale, le produit de la vente de sucettes lumineuses permettra l’ouverture de nouveaux centres. Les fonds récoltés en France sont entièrement destinés et utilisés pour le financement d’unités de mieux-être sur le territoire français.
Les médecines complémentaires
À lire également l’ouvrage « Cancer du sein, prévention et accompagnement par les médecines complémentaires » par Bérengère Arnal gynécologue-obstétricienne, sophrologue et fondatrice de l'association Au sein des femmes et Martine Laganier pour Fémininbio.com publié aux Éditions Eyrolles. Ce guide proposé aux femmes concernées de près ou de loin par cette maladie, fait le point sur les connaissances scientifiques actuelles, donne des pistes pour réfléchir, des conseils pratiques, des moyens d'action et des adresses utiles (thérapeutes, organismes, aides, associations, etc. Un vade-mecum du mode de vie anti-cancer du sein, pour mieux vivre le temps de la thérapie et préparer l'après cancer !
• Fondation Mimi : www.fondationmimi.org
• Hôpital St-Joseph : www.hopital-saint-joseph.fr
• « Cancer du sein », 196 pages, 12,26 €, Éditions Eyrolles. En librairie.
• Au sein des femmes : www.auseindesfemmes.com