La prescription de vert, une nouvelle donne dans l’approche thérapeutique ?
la Société Nationale d’Horticulture de France apporte sa contribution aux sujets d’actualité en explorant tout au long de l’année des sujets comme : Quelle place pour le végétal et le jardin dans la société de demain ? La prescription de vert pour aider à la guérison. La restauration des équilibres biologiques, un nécessaire enjeu écologique et économique…
Des sujets présentés ensuite au grand public lors des journées à thèmes : jeudi 21 janvier 2010 au Lycée horticole et du paysage et de l’environnement de Lyon-Dardilly, jeudi 28 janvier à l’Université Montesquieu Bordeaux IV et jeudi 4 février au siège de la SNHF à Paris. Programme complet à télécharger sur le site de la SNHF.
L’impact thérapeutique du « vert »
Les « green therapy » ou l’hortithérapie permettent des progrès considérables dans la prise en charge des troubles du comportement et des maladies dégénératives telles qu’Alzheimer. La prescription de temps « vert » est une réalité pour les professionnels.
Le Dr Thérèse Jonveaux du CHU de Nancy remarque ainsi « Sur plus de 140 personnes venues dans un hôpital, consultants ou accompagnants, 95% d’entre elles décrivent un effet apaisant des espaces verts. Pour les patients, on observe une diminution de la durée d’hospitalisation et une moindre consommation d’antalgiques. Et pour les soignants, les espaces verts en milieux hospitaliers leur permettent de diminuer anxiété, stress et humeur dépressive. L’effet de la simple vue d’un environnement naturel est attesté ». On constate que les thérapie liées au végétal apportent un bénéfice incontestable et une complémentarité constructive pour la prise en charge des pathologies liées à l’enfance ou au vieillissement de la population : la maladie d’Alzheimer (qui touche 800 000 personnes en France), l’autisme (qui concerne quelque 100 000 personnes et l’hyperactivité (qui concerne de 1% à 3% de la population).
Exemples au jardin
Ainsi, Le Jardin de l’Horloge au CHU de Nancy permet de pratiquer une activité physique, d’instaurer des repères temporels (avec le rythme des saisons et la pousse des végétaux) mais aussi de développer les échanges entre les patients, leur entourage et les soignants.
De même, l’aménagement du jardin thérapeutique du Centre d’accueil de jour des Francs-Bourgeois à Paris, voulu ludique par les thérapeutes, où les cinq sens sont sollicités avec plus de 70 variétés de plantes, a permis des améliorations et des réminiscences de la mémoire pour les personnes atteintes d’Alzheimer y séjournant.
Le végétal et le jardin, un véritable enjeu de santé publique pour les années à venir !