Je veux perdre quelques kilos. Bon ou mauvais les substituts de repas ?
Les rayons regorgent de substituts de repas, et pas qu’à la veille des vacances d’été, maintenant c’est toute l’année durant ! D’ailleurs, j’ai un peu abusé pendant les fêtes, mais bon c’était la fête et c’est l’hiver, besoin de calories pour me tenir chaud ! Maintenant pour que tout rentre dans l’ordre et moi dans mes fringues, je suis les 7 conseils retour à mon poids de forme raisonnables et tenables de Nathalie Negro, diététicienne à Brides-les-Bains. Pour m’aider, je peux remplacer quelques repas par des aliments diététiques minceur, mais attention pas n’importe lesquels et pas tout le temps.
Est-ce bon pour ma santé ?
Les aliments diététiques minceur utilisés dans le cadre d’un régime hypocalorique sont destinés aux personnes qui souhaitent perdre du poids. Ils conviennent également à celles et ceux qui souhaitent contrôler leur poids et surveiller leur ligne et leur équilibre alimentaire. En effet, leur principe est de réduire l’apport énergétique pour obliger le corps à puiser dans ses réserves afin d’entraîner une perte de poids effective, tout en lui fournissant les macro et micronutriments essentiels afin d’éviter toute carence à l’organisme et de garder la pêche !
L’avis du Dr Pierre Azam
Pour que la perte de poids soit un succès, « le régime doit marquer une rupture avec les habitudes alimentaires passées et les faire évoluer sur le long terme », observe le Dr Pierre Azam, médecin nutritionniste à Paris et fondateur de l’Observatoire de l’Obésité. Les aliments diététiques minceur offrent la possibilité de se nourrir correctement en réduisant les apports énergétiques tout en garantissant un apport suffisant en macro et micro nutriments essentiels pour garder son tonus et éviter la sensation de faim, tout en évitant les risques de déficience et en préservant la masse musculaire. Sachant que les régimes hypocaloriques à base d’aliments diététiques minceur comptent trois phases principales ayant pour objectif de retrouver progressivement de bonnes habitudes alimentaires.
Les aliments diététiques minceur offrent une solution simple et la portée de tous, vendus tant en grandes surfaces qu’en pharmacie et désormais à prix raisonnables (environ 2,50 € le repas, moins cher qu’un sandwich ou un repas à la cantine), avec un choix très varié (salé et sucré). Rassurant surtout, ils sont encadrés par une réglementation stricte et leur efficacité est reconnue. Mais attention, « pour qu’un régime soit efficace et durable il est important de respecter trois points clés : garder une bonne forme physique, conserver un bon état moral et prendre de bonnes habitudes alimentaires, car la prise de substituts de repas n’est qu’une étape. »
Pas de danger ?
Pour protéger le consommateur, la réglementation internationale, européenne et française impose aux aliments diététiques minceur une composition nutritionnelle stricte pour garantir les apports nécessaires en nutriments essentiels malgré des apports alimentaires réduits. Cette réglementation impose aux substituts de repas ou en-cas hyperprotéinés une teneur en protéines représentant entre 25 et 50 % de l’apport énergétique total du produit, un apport en énergie provenant des lipides inférieur à 30% et au moins 30% des vitamines et minéraux. Le régime hypocalorique garde donc une bonne proportion entre les différents apports nutritionnels pour respecter les besoins de l’organisme et ne provoquer ni carence, ni déficience.
Il est important de ne pas confondre cette méthode avec la diète protéinée stricte qui impose un suivi médical.
Attention, ça n’est pas pour :
• La femme enceinte au risque de ralentir la croissance fœtale et d’avoir des conséquences sur la santé ultérieure du bébé.
• La femme allaitant, le niveau de la production lactée étant affecté par la malnutrition protéino-énergétique et un lait maternel carencé peut retentir sur la croissance et le développement de l’enfant.
• L’enfant et l’adolescent. La restriction calorique, associée ou non à une restriction protéique, entraîne un ralentissement de la croissance et du développement pubertaire, voire des risques d’aménorrhées primaires ou secondaires, mais aussi de tendinites, de déminéralisation osseuse et de carence martiale, notamment chez la jeune sportive.
• Le sportif amateur. La pratique associée d'une activité physique et d'un régime amaigrissant s'accompagne à court terme de risques cardiovasculaires lors de la reprise d'une activité physique chez un sujet sédentaire depuis plusieurs années et présentant des facteurs de risque vasculaire ; sans parler des risques de malaises (hypoglycémique, vagal, et/ou aggravé par la déshydratation) lorsque cette restriction alimentaire est prononcée.
• Les grands sportifs ayant une activité physique et sportive intense, notamment ceux suivant un régime permettant le maintien d’une masse grasse faible (sports où la maîtrise du poids est un facteur de réussite), des modifications qualitatives du régime alimentaire sont associées à
Les substituts de repas sont une aide
pour retrouver la ligne et
changer de comportement alimentaire.
des perturbations hormonales (baisse de la testostéronémie, carence œstrogénique) pouvant être délétères (perte osseuse chez la femme). Ces troubles sont en rapport avec la restriction calorique et non le stress de l’exercice.
• Les personnes âgées. L’impact négatif de la perte de poids serait plus marqué chez les personnes âgées en ce qui concerne notamment la perte de masse musculaire et la minéralisation du squelette.
En bref
Prendre des substituts de repas nécessite un accompagnement par un professionnel (médecin nutritionniste ou diététicien). Maintenant, rien ne remplace en terme de santé une alimentation diversifiée et équilibrée où les apports énergétiques journaliers ne dépassent pas les besoins. Et pour bien « sporter », l’activité physique régulière est plus que jamais essentielle lors de la mise en œuvre d’un régime amaigrissant. Allez, je commence par des petits exercices à la maison, puis courageuse je pars courir, activité la plus dégraissante…