Les poissons ne bullent plus, ils causent. Oui, ça y est ça existe, un ingénieur français a réussi à donner la parole aux poissons d’aquarium !
C’est hallucinant mais c’est vrai de chez VRAI ! Je les ai entendu me causer, via le système wifi de monitoring d’aquarium donnant la parole aux poissons faiblement électriques.
C’est Nicolas Brehm, co-président de Gymnokidi, société d’innovation française passionnée et spécialisée dans la conception et le développement de nouvelles technologies dédiée au monde des animaux de compagnie, qui est à l'origine de cette invention : Gymno’Com, la machine à traduire les ébullitions des poissons d’aquarium ! Alors pas les poissons rouges de base, mais certaines espèces faiblement électriques comme l’Apteronotus albifrons et le Gnathonemus petersii. C’est un début, qui eut cru qu’un jour on communiquerait avec les animaux, comme dans les bandes dessinées !
Tout a commencé alors qu’il débute sa carrière professionnelle d’Ingénieur eau et environnement en Guyane française, au centre de recherche ORSTOM où il est en charge du suivi des populations de poissons soumises aux impacts environnementaux d’un barrage hydroélectrique. Très rapidement, il monte son propre bureau d’étude et de recherches appliquées, NBC (www.nbcsarl.com) et dépose des brevets notamment dans le domaine des animaux familiers. Bientôt le tour de mon chien et mon chat ? Ça serait top !
Késako ?
Dans la nature les poissons se servent de leurs émissions électriques pour communiquer, se localiser et c’est tout ce travail d’observation du comportement des animaux et de leurs signaux associés qui a permis d’établir le génocode et de sortir du silence le monde de l’aquariophilie.
> La traductrice en chef ,c’est cette exquise petite machine d’un design baroqu’eau, et pour cause c’est Élisabeth Garouste qui l’a habillée. La Gymno’Com se compose de 3 pièces qui servent à communiquer, écouter et transmettre : le pont (ou arche) muni de 4 électrodes qui décode la fréquence électrique émise par le poisson lors de son passage et l’envoie au boîtier externe équipé d’un écran LCD, pour être retranscrite sous forme de message visuel ou vocal, le boîtier servant également d’interface à la webcam (photo, vidéo) située à l’extérieur de l’aquarium pour une meilleure flexibilité.
De plus, le Gymno’Com est un système de surveillance et de contrôle de l’aquarium (monitoring) à distance, vérifiant automatiquement et continuellement les mesures de conductivité, température, luminosité, cycles jour/nuit.
Et la web-cam me permet de récupérer des sons et des vidéos par mail ou sur Smartphone ; de les partager avec les copains et de visualiser à distance, l’aquarium via des photos ou petites vidéos, bien pratique lorsque je suis en vacances au loin.
>Et ils disent quoi les poissons ? C’est la seule interface existant entre l’animal et le monde Internet
Une trentaine de messages sont disponibles à ce jour, traduisant les divers états et humeurs des poissons : faim, excitation, stress lié à la qualité de l’eau…
Ah, ça fait tout drôle d’entendre mon poisson me parler avec une voix de femme, mais bon question d’habitude ! Je ne me sens plus du tout seule dans la pièce avec mes poissons.
2 poissons bavards
Voici donc les deux poissons d'aquarium des plus communiquants que je trouve chez les détaillants de poissons d’ornement (entre 15 et 20 €).
> L’Apteronotus albifrons ou « poisson couteau amazonien », de type ondulatoire, c’est-à-dire qu’il génère un champ électrique continu avec une fréquence de base évoluant entre 800 et 1000Hz. L’organe électrique des aptéronotes est composé d’axones provenant de neurones électromoteurs de la moelle épinière qui forment un organe distinct juste sous la moelle épinière (ventralement). Chez les ondulatoires, la fréquence du signal permet de différentier l’espèce, son sexe, ses intentions… Leur nage ondulatoire leur permet des déplacements d’avant, en arrière, sur le côté, et devient un point d’intérêt pour un aquarium.
> Le Gnathonemus petersii ou « Poisson éléphant » à cause de sa trompe qui lui permet de détecter des proies dans les sédiments, originaire d’Afrique Occidentale, est l’un des poissons électriques les plus évolués, de type pulsatoire, c’est-à-dire qu’il émet de manière discontinue. Les pulses sont variables en intensité, en intervalle et en fréquence, de 0Hz au repos à 100Hz en nage rapide ou en cas d’énervement (combat, menace). Son système nerveux, gigantesque pour sa taille (poids du cerveau/poids du corps semblable à celle de l’espèce humaine), est doté de dispositifs internes antibrouillage qui lui permettent d’ « écouter » simultanément d’éventuels messages extérieurs et de s’entendre lui-même sans interférence fâcheuse entre communication et sondage. Il est en effet en relation électrique avec son milieu sur deux canaux de sensibilité: un canal de détection à longue distance qui lui permet de repérer à plusieurs mètres les amis ou les ennemis et de « lire » leurs messages spécifiques, et un canal d’électrolocalisation rapprochée servant à la navigation sans visibilité.
Déjà ça me rendait zen de regarder mes poissons évoluer dans l'aquarium, si en plus je peux communiquer avec eux, je vais me sentir très très bien… Enfin, reste à écouter ce qu'ils ont à me dire, attention, s'ils se font trop revendicatifs, je leur coupe le sifflet (sans risque de grève sur le tas).
Je veux cette machine : 250 € !en vente dans la plupart des magasins Truffaut.