Sur cette pierre, je bâti ma beauté-santé… et ma richesse aussi, car elle coûte rien !
J’ai découvert ce petit caillou translucide sur le marché d’Apt en Provence, il ne quitte plus ma trousse de toilette comme déodorant, anti-bouton et anti-coagulant. Ce n’est pas nouveau. On y revient, c’est tellement naturel et économique.
J’ai investi 5 € il y a deux ans, et je ne suis pas prête d’en avoir terminé avec ma pierre, surtout depuis que j’ai découvert ses autres vertus dans l’ouvrage de Joëlle Delange « La Pierre d’Alun et ses multiples usages ».
Kesako l’Alun ?
L’alun « alumen » signifie sel en latin, « alos » en grec. C’est un sulfate de potassium et d’aluminium. Cette substance solide, compacte, d’une cassure vitreuse et d’une saveur astringente et acide, douce au toucher, happante à la langue.
La pierre d’alun est un minéral utilisé depuis la nuit des temps en Orient, on se battit, partit en croisades pour l’obtenir du Moyen-Âge au XIXe siècle, et se mit à en fabriquer de l’artificiel en France dès 1792, tant elle rend de services. Les Indiens de l’ancien empire colombien l’appelaient « le dieu blanc », les Chinois le surnommaient « le roi des peintres » et chez nous au XVIIe siècle on disait qu’il était « l’âme de la teinture ».
Ses vertus ?
La liste de ses bienfaits est longue, ce petit produit naturel en vaut dix chimiques ! La pierre d’Alun m’est salutaire comme :
• Déodorant naturel (sans odeur et il tient 24h), en lui ajoutant de la poudre d’iris ou de musc, il devient un cosmétique à part entière (recette dans le livre).
• Anti-acné (je la râpe au couteau et l’appose sur le bouton le soir, le lendemain il est mort !), ma fille pré-ado qui commence à me sortir son acné juvénile y a droit aussi.
La pierre d’Alun, « le dieu blanc »
selon les Indiens colombiens.
• Anti-rides, étant astringent et raffermissant la peau (recette d’une pâte antirides dans le livre).
• Adoucissant dans le caramel à épiler, puis en solution après-épilation (recette dans le livre)
• Antiseptique et anticoagulant en cas de coupure (je la passe mouillée sur le bobo et pas besoin de pansement) et de saignements du nez, à priser en poudre ou avaler une potion à base d’alun (recette dans le livre)
• En cas de brûlure de cuisson (en compresse mélangée à de l’alun), coup de soleil (en solution d’alun) et même d’engelure (recettes dans le livre).
• Anti-nausées pour la femme enceinte.
• Fébrifuge, il fut efficace contre la fièvre typhoïde, lors d’une épidémie de choléra. Succédané à la quinine, il est percutant contre la fièvre tierce en cas de paludisme ou de malaria.
• Traite les ongles incarnés
• Soulage des hémorroïdes (les apothicaires fabriquaient l’eau de « Pagliari » qu’on appliquait sur la zone douloureuse à l’aide de compresse (recette dans le livre).
• Efficace contre les infections herpétiques de la bouche et des parties génitales.
J’en passe et des meilleures…
On trouve des pierres d’Alun dans les magasins de produits biologiques.