Épargner c’est une chose, savoir à quoi sert mon argent en est une autre. C’est décidé, je donne du sens à mes placements financiers.
Épargner ce n’est pas nouveau mais toujours tendance, seul moyen de pallier les impondérables de la vie, de s’assurer un peu de confort et moins de stress en cas de coup dur, en cas de vieillesse tout court.
Ce qui est nouveau, c’est dans quoi je place mon argent : dans des causes en phase avec mes valeurs personnelles, les critères financiers n’étant plus mon seul intérêt. Si je peux en plus ajouter des critères sociaux et/ou environnementaux, voire religieux, alors je me sens bien… mieux ! Savoir que mon argent n’est pas utilisé dans les secteurs de l’armement, du tabac ou de l’alcool, ça me rassure. Je préfère soutenir des associations ou ONG, financer des entreprises plus responsables. J’étais déjà un « consommateur engagé », me voici maintenant un « épargnant engagé » !
Telle est la réflexion humaine de Nadia Dhaoidi et Aude Sarda, auteurs du précieux guide pratique « Épargner éthique » publié par Gualino Éditeur. Ah la vache, que n’y ai-je pas pensé avant !
La notion de placements éthiques
Ces placements, de nature très diverse, consistent le plus souvent en dépôts confiés à un organisme financier, en charge de les faire fructifier : livret épargne, super livret ou compte rémunéré. Mais ces placements peuvent aussi être des achats d’actifs financiers (actions, obligations), ou immobiliers, des contrats d’épargne intégrant des versements périodiques comme l’assurance-vie. Cette liste est loin d’être limitative : le prêt à un entrepreneur, le don à une association, la détention d’un tableau de maître, peuvent être tout autant considérés comme des placements éthiques ! « Si vous savez définir les valeurs que vous portez dans votre quotidien, vous saurez les traduire dans vos placements et les rendre ainsi éthiques. En prime, vous pouvez en attendre qu’ils rapportent quelque chose d’utile à la communauté : un emploi aux populations exclues, un toit pour les plus démunis, un don à une cause. » soulignent Nadia Dhaoidi et Aude Sarda.
L’épargne éthique,
un placement utile à la communauté.
10 idées reçues sur les placements éthiques
Comme toute discipline nouvelle, les placements éthiques véhiculent des idées reçues. Les auteurs les réfutent une par une : ils sont réservés aux grosses fortunes, il faut être financier pour les comprendre, ils ne sont pas réellement porteurs de valeurs, ça ne rapporte pas autant qu’un placement classique, c’est de l’aumône, ce sont des placements en faveur de l’écologie uniquement, ce sont des placements marginaux, ce n’est qu’une mode, ce sont des placements pour les militants, cela n’y changera rien !
Dans « Épargner éthique », je trouve ce qui me convient en ce qui concerne mon patrimoine, les placements éthiques et moi, à partir d’un test en 8 questions. Ensuite, j’apprends comment est utilisé mon argent dans les placements éthiques, répartis en sept familles de placements ; et je trouve toutes les données utiles pour aller plus loin : m’informer, me former et participer.
Allez, zou après tout c’est moi qui le gagne cet argent, c’est moi qui décide ! Et « si c’est pour une œuvre… », je me sens bien !
« Épargner éthique », 208 pages, 16 €, Gualino Éditeur (groupe Lextenso Editions). En librairie.