Bon pour ma peau, ils sont indispensables à la survie de nos océans et du corail. 8 soins solaires écologiquement corrects.
J’avais entendu parler de certains effets nocifs provoqués par les produits solaires contenant notamment des filtres chimiques et des parabens, mais je ne savais pas que les crèmes solaires pouvaient également être nuisibles pour l’océan et notamment les coraux !
Tandis que je bronze, les coraux blanchissent
Extrêmement fragile, le corail est considéré comme l’un des écosystèmes les plus productifs et les plus riches de la planète. Pourtant, il est aujourd’hui menacé par le réchauffement climatique et d’autres facteurs liés à l’activité humaine tel que le tourisme et notamment l’utilisation de crèmes solaires, a révélé le professeur Roberto Danovaro, du laboratoire de Biologie Marine de l’Université d’Ancona en Italie, à l’issue d’un programme de recherches sur les coraux du monde entier. Il a ainsi mis en évidence la massive et rapide mortalité du corail sous l’action de certains filtres chimiques (tous ne le sont pas) et de manière plus surprenante sous l’action de l’oxyde de zinc (filtre minéral) présents dans les crèmes solaires. Quelque 16 000 à 25 000 tonnes de crèmes solaires sont utilisées dans les zones tropicales chaque année et près de 6000 tonnes sont, par dilution des produits appliqués sur la peau, rejetés sur les récifs coralliens. Or les coraux vivent en harmonie avec des microalgues (les zooxanthelles) logées dans leurs tissus. Certains filtres anti U.V., que l’on trouve dans les crèmes solaires, activent des virus qui se multiplient et tuent ces précieuses microalgues. Les coraux blanchissent et meurent en 48 h.
Que penser des filtres chimiques ?
Les soins solaires traditionnels sont pour la plupart formulés avec des filtres chimiques, faciles d’utilisation et souvent de faible cout, mais présentant de nombreux inconvénients :
• Il a été prouvé que les filtres chimiques sont néfastes pour l’écologie marine, tels que l’ethyllhexylmethoxycinnamate (OMC), l’octocrylene (OCT), le benzophénone 3 (BZ), l’ethylhexylsalicylate (EHS), du 4 tert-butyl-4-methoxydibenzoylmethane, 4 methylbenzyliden camphre (4 MBC) et sont responsables du blanchiment des coraux. Avec le développement du tourisme mondial, 10 % des récifs coralliens sont concernés et d’ici 20 ans 40 à 50 % des massifs coralliens auront disparu sous l’effet des pollutions et du réchauffement climatique.
• Ils ne sont actifs sur la peau que 30 mn après leur application, or je ne pense à m’en appliquer que lorsque j’arrive à la plage, la protection n’est donc pas assurée durant les 30 premières minutes. Je comprends mieux pourquoi je vire au rouge.
• Ils présentent des risques d'allergies importants.
• Ils auraient une activité œstrogénique qui pourrait favoriser le développement de cancer et provoquer des troubles du développement des organes sexuels et du cerveau. En premier lieu, en passant la barrière cutanée ces substances se retrouvent dans notre organisme. Ainsi une étude menée dans le cadre du programme national de recherche sur les « perturbateurs endocriniens » suisse (PNR 50) a révélé la présence de ces substances dans le lait maternel.
Meilleurs, les filtres minéraux ?
Une alternative à ces filtres chimiques réside dans l'utilisation d'écrans minéraux, filtres non toxiques, constitués de micro pigments (dioxyde de titane ou oxyde de zinc) qui réfléchissent les rayons nocifs, contrairement aux filtres chimiques qui les absorbent et les convertissent à l’intérieur de l’épiderme. La protection est immédiate dès l’application, car ces pigments apportent une protection physique, agissant comme un bouclier ou un miroir reflétant les UV. Ils ne sont pas allergisants, ne se dégradent pas sous l’effet
D’ici 20 ans, près de 50 % des massifs coralliens auront disparu sous l’effet des pollutions et du réchauffement climatique.
des rayons lumineux, restent en surface et évitent toute réaction inopportune avec la peau, et ne sont pas néfastes pour l’environnement, en particulier pour les coraux.
Le cas des nanoparticules
Afin de réduire l’effet blanchissant des crèmes solaires minérales, les fabricants ont réduit de plus en plus la dimension des particules de titane ou de zinc jusqu’à obtenir des particules dont la dimension est inférieure à 100 nanomètres (un milliardième de mètre). Ces dernières années, plusieurs études ont mis en cause ces nanoparticules en mettant en lumière le fait que ces particules de petite taille pouvaient passer au travers de la peau et pénétrer dans l’organisme. Selon les études, les risques seraient des inflammations pulmonaires du même type que l’amiante (étude suisse) ou des risques de dégradation de l’ADN. Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que leur innocuité n’a pas été prouvée.
L’AFSSA et l’AFSET ont rendu un avis en 2010 relatif aux risques des nanoparticules. Celui-ci conclut que le risque ne peut être évalué, qu’il ne peut être exclut car les données à ce jour ne sont pas suffisantes… Néanmoins, les agences recommandent un étiquetage clair sur les produits qui en contiennent. Cet étiquetage sera obligatoire pour les cosmétiques à partir du 1er Janvier 2013
8 « BONS » SOLAIRES BIO
Pour préserver ma santé et l’environnement, je commence donc par déterminer l’indice de protection dont j’ai besoin, puis je sélectionne les produits solaires portant les mentions UVA, sans filtres chimiques et sans nanoparticules. Et puis j’adopte la bonne solaire attitude.
5 marques écologiques et responsables
> Evoa, le pionnier
C’est avec le soutien de l’Université d’Ancona et la participation du Professeur Danovaro à l’origine des découvertes sur les dangers des crèmes solaires sur le corail que les recherches ont abouties à la 1ère gamme mondiale de cosmétiques « Evoa » garantie sans impact sur le corail, initiée par le Bordelais Edouard Thouvenot , alors amateur de vin, surfeur et voyageur dans les zones tropicales. « Acheter des crèmes Evoa, c’est avant tout faire une action pour la planète en exprimant ses convictions, son respect pour l’environnement et sa volonté de consommer responsable. Evoa est partenaire du projet 1% pour la planète et de la Surfrider Foundation Europe. »
Une gamme de soins cosmétiques sans filtre chimique aux actifs naturels à l’effet antioxydant et nourrissant, testée dermatologiquement, garantie sans parabène, sans nanoparticule et sans conservateur, labellisée « Bio Earth Durable », label le plus exigeant et le plus transparent du marché bio.
J’adore le petit pot de « Baume Solaire Bio SPF 50+UVA UVB Spécial Surf » qui tient dans ma poche toujours prêt à protéger visage et décolleté, à la couleur légèrement rosée et la senteur délicate (11 € en 10 ml) et le « Stick à lèvres Bio au karité SPF 8 » (5,50 € en 5 ml). Il y a également une « Crème solaire Bio SPF 15 UVA UVB » et une « Crème solaire Bio SPF 40 UVA UVB », ainsi qu’une « Huile solaire merveilleuse SPF 0 » et le « Lait hydratant après-soleil Bio » qui convient à toute la famille (15 € en 200 ml).
> Alphanova Sun, la précieuse
Également respectueuse de la faune et de la flore marine, en plus de ma nature humaine, la marque provençale Alphanova Sun propose des cosmétiques solaires 100 % naturel (donc pas de conservation chimique, soit 0 % de paraben), sans filtre chimique mais 100 % d’écran minéral (dioxide de Titane non nano-145 nm) et 32 % d’ingrédients bio dont l’Aloe Vera (plante vivace aux propriétés régénérante, hydratante et revitalisante), l’huile de Jojoba (plante d’Arizona nourrissante et assouplissante), l’huile de Tamanu (arbre sacré en Polynésie à l’action réputée cicatrisante, anti-inflammatoire, antibactérienne et antiparasitaire). Au choix, 4 indices de protection pour toute la famille : SPF 15, SPF 30, SPF 30 kids et SPF50+ à large spectre UVA UVB pour une protection immédiate, peu blanchissante et résistante à l’eau. J’adore leur odeur de monoï pour nous les adultes et d’abricot pour mes enfants, et l’application en spray ne nécessitant pas d’étalage à la main (de 15€ à 18€ en 125ml).
> Naturado, la protection invisible
De même, la gamme solaire Naturado made in France et certifiée biologique utilise des filtres minéraux micronisés permettant d’obtenir des nanoparticules naturelles transparentes agissant sur la peau tel un écran repoussant UVA et UVB et restant bien en surface. 100 % naturelle, elle détient plus de 40 % d’actifs biologiques, dont de l’huile de coco à la douce odeur, de buruti, d’abricot et d’avocat aux vertus nourrissantes, régénérantes et antioxydantes. 3 indices de protection 100 % naturel idéales pour les peaux sensibles : SPF 15 avec 42,4 % bio, SPF 30 avec 39,6 % bio et 50+ avec 33,6 %, ainsi qu’une huile sèche bronzante sans protection avec 48 % bio, un lait après-soleil réparateur avec 37,1 % bio et un Shampooing après soleil avec 10 % bio.
> Thémis, la protection anti-âge
Topissime, le Spray Solaire Bio Protecteur SPF 30 Thémis aux filtres naturels sans nanoparticules et à l'extrait d'Hibiscus bio réputé antioxydant, testé et approuvé à l’unanimité par l’équipe de copines MonCornerBio pour sa micro-diffusion légère et fraîche garantie zéro trace blanche, qui laisse au contraire sur la peau un léger effet irisé magnifiant corps et visage, et pour sa texture non grasse et non collante. Existe en version SPF 50, toute aussi incroyable ! 10 % de réduction aux lectrices de Jemesensbien (code JEMESENSBIEN).
> Biosolis, la protection hydratante
J’aime également le Spray Solaire Bio SPF 15 Biosolis, décliné en version SPF 30, et SPF 30+ Kids pour mes enfants, repérés chez MonCornerBio. Une gamme 100 % Bio, 100 % minéraux et sans nanoparticules, à l’Aloe Vera aux vertus hydratante et réparatrice, enrichie en extrait de carotte favorisant le hâle de la peau, et en extrait de Tournesol anti-radicaux libres, à l’application facile, sans traces blanches ni film gras. À assortir du Lait après-soleil pour pour hâler bien. 10 % de réduction aux lectrices de Jemesensbien (code JEMESENSBIEN).
3 rituels tropicaux
>Le monoï tahitien
Fidèle au monoï de Tahiti A.O. Hei Poa, mais en me protégeant j’ai bien compris, je succombe à la nouvelle version haute protection associant les filtres de protection contre les UVA et UVB, résistante à l’eau. 3 formules convenant à mon type de peau : le « Lait de Monoï SPF 20 » pour peaux mates et bronzées ou le « Lait de Monoï SPF 30 » pour peaux claires. Un véritable soin, nourrissant et hydratant, riche en vitamine E, qui fleure bon la noix de coco, sans paraben, sans phénoxyéthanol, sans allergène et à la Fleur de Tiaré fraîche, j’y tiens ! Et pour quand je serais bien bronzée, il y a « L’Huile sèche SPF15 » non grasse et résistante à l’eau, sans conservateur ni huile minérale. Pratique le flacon spray de 150 ml en plastique qui ne risque pas de se renverser, comme la bouteille de verre du traditionnel monoï (13,55 € en SPF20 et 14,95 € en SPF30, Hei Poa).
> Le Buriti du Brésil
Gourmande, la fruit gamme de soins solaire bio Florame SPF 15, 30 et 50 au buruti, fruit d’un palmier du Brésil également appelé « arbre de vie » par les populations amazoniennes dont on extrait une huile à très forte concentration en caroténoïdes antioxydant, capables d’absorber les rayons UV et de bloquer les radicaux libres. Sans nanoparticules, sans traces blanches, sans paraben ni phenoxyéthanol, sans silicone ni OGM, sans colorant de synthèse ni parfum de synthèse, elle est également pourvu d'écrans minéraux respectueux des récifs coralliens. C'est donc bon pour moi !
> L’urucum d’Amazonie
J’ai préparé ma peau à recevoir le soleil en faisant une cure de poudre d’urucum. Convaincue, je passe à l'huile solaire à l’urucum et à l’huile de cocos nuciféra, riche en anti-oxydants, permet d’activer et de prolonger fortement le bronzage (protection naturelle d’indice 4 qui ne convient pas à une exposition aux heures d’ensoleillement les plus intenses) tout en nourrissant la peau. En effet, la norbixine contenue dans cette huile solaire protège l’ADN cellulaire des UV et le répare, si nécessaire. De plus, la bixine (similaire à la bêta carotène) stimule la synthèse de nouvelles cellules. Elle permet donc de régénérer la peau. L’urucum est traditionnellement utilisé par les Indiens pour son effet protecteur contre le soleil et les moustiques (d’où la dénomination «peaux rouges»). L’urucum est issu des terres bio-diversifiées, certifiées FGP. Terres d’origine des indiens Sateré Mawé en Amazonie Brésilienne lui conférant une qualité inégalable (16,50 € en flacon 100 ml).
Autre protection solaire non toxique, les vêtements anti-U.V. et notamment les maillots de corps nautiques pour toute la famille.
Les produits solaire bio sont disponibles en magasins bio, pharmacies et parapharmacies• Biosolis : En vente chez MonCornerBio.com : www.moncornerbio.com
• Evoa : www-evoa-cosmetics.com
• Florame : En vente dans les magasins Florame à Paris, St Rémy de Provence, Montpellier et Reims, dans les magasins diététiques et Bio et sur le site www.florame.com. Tél. : 04 90 92 54 50
• Guayapi : www.guayapi.com, dans les magasins bio et chez certains Biocoop, Satoriz et Eau Vive.
• Hei Poa : Tél. : 01 45 40 82 22, www.heipoa.com
• Naturado : www.provence-argile.com
• Thémis : En vente chez MonCornerBio.com : www.moncornerbio.com