Toutes les grandes villes d’Ile-de-France se mobilisent pour leur nature profonde qui jaillit à fleur de pavé…
Qui a dit que les Parisiens n’ont pas de nature ? Sous les pavés la campagne, et même à fleur de bitume ! Et encore une fois le bon Muséum national d’Histoire naturelle est là pour nous en faire prendre conscience et apprécier chaque centimètre carré verdoyant de la capitale et de nos grandes villes d’Ile-de-France, en attendant de s’étendre dès 2012 aux autres grandes villes de France.
Nom de code : Sauvages de ma rue, Ndlr : Suivi des plantes urbaines sauvages… Tel est l’objectif observation des micros-espaces urbains végétalisés mené par l’opération « Sauvages de ma rue », pour nous aiser à apprivoiser le nature en ville. Une mission « Vigie-Nature » de plus du MnHn soutenue par le réseau des botanistes francophones Tela Botanica, après les papillons de nos jardins, puis les insectes pollinisateurs, avec le concours de l’Institut Klorane, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, la Fondation Nature & Découvertes, le ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transport et du Logement et la Fondation d’entreprise GDF Suez. Ah, ça en fait du beau monde qui zieute Dame Nature en habits de ville !
Écologie urbaine
> La biodiversité. C’est le tissu vivant de la planète, son état actuel conditionne la qualité de vie des êtres humains. Selon les lois de l’écologie (science qui a pour objet les relations des êtres vivants avec leur environnement), pour que des populations animales ou végétales soient viables sur le long terme, elles doivent comporter un grand nombre d’individus et présenter une certaine diversité génétique.
> Traces de sur… Vie. Dans les villes, les populations se trouvent souvent sous forme de petits groupes isolés et sont donc très vulnérables. Au Muséum national d’Histoire naturelle, les scientifiques s’intéressent notamment au rôle des micro-espaces végétalisés interstitiels (pieds d’arbres, petites pelouses, fissures des murs et des trottoirs…) souvent très importants en surface cumulée, à la viabilité des populations de plantes et ainsi à la dynamique générale de la biodiversité des villes.
> Nécessaire la biodiversité urbaine ? Cette biodiversité, à travers les services qu’elle rend, est indispensable à la vie des citadins : elle tempère les îlots de chaleur, elle aide à la dépollution de l’air et de l’eau, à la détoxification des sols… Elle offre également à certains citadins la seule relation avec la nature qu’ils peuvent avoir. En conséquence, de son bon état dépend la qualité de vie des citadins, leur bien-être et même leur santé.
Sauvages de ma rue,
à l'attaque !
Avec « Sauvages de ma rue », le MnHn met en place un nouvel observatoire sur les plantes que l’on peut rencontrer dans les villes qu’il accompagne d’un livre-guide « Sauvages de ma rue » sur les plantes sauvages des villes de la région parisienne soit quelque 100 espèces de plantes sauvages les plus répandues dans les rues, les chemins et les parcs publics des villes et villages de la région parisienne.
> Questions. Cet observatoire s’inscrit ainsi dans les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement puisqu’il a pour objet d’étude la trame verte et plus spécifiquement les corridors qui la constituent. Le programme « Sauvages de ma rue » aidera à répondre aux diverses questions : comment les plantes sauvages sont-elles réparties dans les villes ? Comment cohabitent-elles les unes avec les autres ? Quel est
l’effet des méthodes de gestion sur leur répartition ? L’abandon de l’utilisation de produits chimiques par les villes a-t-il un effet positif sur ces espèces, et au bout de combien de temps ? Quel est l’impact des changements climatiques ? Et autres questions à la pointe de la recherche en écologie urbaine.
> À lire. Chaque espèce assortie d’une photographie est décrite d’une façon claire, sans terme technique, afin que tout citadin que je suis, sans aucune formation en botanique, puisse apprendre à identifier celles qui poussent autour de chez lui, afin de les dénicher et même d’en faire un usage alimentaire ou médicinal. C’est incroyable comme ces apparentes mauvaises herbes, possèdent des vertus oubliées. Mon livre sous le bras, je pars avec les enfants chasser la plante sauvage dans les rues de Paris.
> En ligne. « Sauvages de ma rue », c’est aussi un site qui permet l’enregistrement des données en ligne. Les chercheurs du Muséum et des autres organismes de recherche pourront ainsi accéder aux informations recueillies et les utiliser pour leurs travaux scientifiques. Ce site internet permettra également de suivre le travail en cours en mettant en évidence les sites qui auront été prospectés par le public.
Okay, je participe à l’inventaire
Moi aussi j’ai envie de jouer au « Vigie pirate Nature », une bonne idée d’atelier Nature à faire avec les enfants en ce début de vacances scolaires. Voici les différentes étapes à suivre pour participer dans les règles de l’art à l’écologie urbaine de mon quartier :
1. Je choisis une rue à inventorier.
2. Je la parcours pour relever l’ensemble des habitats hébergeant des plantes sauvages : des pieds d’arbres, des murs, des haies, des pelouses, des plates bandes, des zones de graviers…
3. À l’aide du guide « Sauvages de ma rue », J’identifie les différentes espèces trouvées dans chaque habitat, sans les prélever sinon y en a plus, et j’en dresse la liste.
4. Il ne me reste plus qu’à me connecter au site internet « Sauvages de ma rue » pour saisir les données à l’aide d’un formulaire convivial prévu à cet effet.