Une racine tout droit venue du jardin d’Eden. Bienfaisante…
Cette plante tropicale utilisée en Inde et en Chine en cuisine comme en médecine depuis cinq mille ans avant J.C. est tout aussi « goûtue que pêchue » !
Bon pour ma santé
Elle contient un principe actif, le gingérol, à l’origine de son arôme épicé et piquant et de ses propriétés stimulantes. L’huile essentielle de gingembre agit sur le système digestif en favorisant la sécrétion d’enzymes digestives remédiant ainsi aux indigestions, flatulences et coliques. Il tonifie l’estomac et les intestins et traite le mal des transports et nausées matinales. Il permet de lutter contre les infections fongiques, accroît la vitalité et stimule les défenses immunitaires. Également échauffant et antispasmodique, ce rhizome est un excellent remède contre le rhume et la grippe, favorisant la perspiration, aidant à baisser la fièvre et décongestionnant. Il exerce une action stimulante et expectorante sur les poumons, permettant l’expulsion des glaires et calmant la toux. C’est encore un remède efficace contre les douleurs et inflammations. Il agit sur les crampes, l’ulcère gastro-duodénal, les allergies et l’asthme. Enfin, il a un effet stimulant sur la circulation et agit donc sur l’hypertension artérielle.
Anti-cancer aussi
En puissant anti-inflammatoire et antioxydant plus efficace que la vitamine E, il agit contre certaines cellules cancéreuses et contribue à réduire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, révèle David Servan-Schreiber dans « Anticancer » et recommande de consommer une infusion de gingembre pour réduire la nausée qui accompagne la chimiothérapie ou la radiothérapie.
Et l’aspect aphrodisiaque dans tout ça ?
Oui le gingembre est considéré comme panacée depuis des millénaires pour favoriser les prouesses sexuelles. En Chine, il est synonyme de virilité. Au Sénégal, les femmes se font une ceinture de tubercules de gingembre afin d’exciter la vigueur sexuelle de leur mari. En clair, comme toutes les épices, il agit comme révulsif et entraîne un afflux de sang dans les organes, qui s’accompagne de bouffées de chaleur entraînant un désir sexuel. Bon faut tout de même en consommer une certaine quantité.
Comment l’apprécier ?
Épice, aromate, condiment, le gingembre se prête à toutes les tambouilles. Frais, je râpe la racine épluchée dans une salade de carottes râpées, j’en mets dans le bouillon pour relever le goût. Désaltérant, j’en fais un jus mélangé à trois-quart d’autres fruits et légumes. L’hiver il fait une bonne tisane mélangé à du citron vert mijoté 20 minutes. Il aromatise encore les confitures et compotes de fruits.
En poudre, il épice assez discrètement tous les plats, les volailles et le poisson en particulier, et mon thé de quatre-heures pour me redonner du punch.
Confit, je m’en délecte au café à la place d’un chocolat et je me sens toute regallardie.