Tandis que les champs fleurissent, le lin gagne du terrain…
Alors que l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture a nommé l’année 2009, « Année internationale des fibres naturelles », le lin fait son bonhomme de chemin et sous nos latitudes. 65 % de la production mondiale de lin se situe en Europe, dont 80 % en France. S’il pousse essentiellement dans le bassin normand c’est parce que celui-ci est humide. En effet, le lin consomme 6,4 litres d’eau contre 26 litres pour le coton (qui réclame en plus du soleil). Le lin fait de jolis champs de fleurs blanches d’abord, puis mature il est gris acier à petite boule. Coupé, le lin repose sur le sol et se décompose entre pluie et soleil, pour donner de longues mèches qui partent en filatures.
Le printemps du lin
Ses graines récupérées sont replantées ou vendues pour en faire des huiles, vernis, et cosmétiques. Les brisures de la tige servent à la fabrication de panneaux agglomérés, fait une bonne litière pour chevaux ou des paillettes pour le jardinage. Moi, en grand public que je suis, je le connais en chemise froissée -so chic !- tellement sain pour la peau, anallergique et anti-bactérien, isolant l’hiver, respirant l’été et très costaud. Je l’apprécie également en huile alimentaire, riche en Oméga3. Et je viens de le découvrir en meubles –oh combien design-, également en raquette de tennis et même en cadre de vélo de course –vachement sport le lin !- ainsi qu’en aéronautique pour l’élaboration de prototypes de pales d’hélicoptères. On n’arrête pas le progrès « vert ». Lire La chaise en lin et La raquette en lin
Le lin a tout bon
En revanche, côté émissions de gaz à effet de serre notamment liées aux consommations d’énergies dans l’industrie textile et la vie courante, ils se valent : 130 g pour le lin et 128 g pour le coton, le lin distançant le coton de peu en raison de son besoin supérieur en repassage (moi je ne repasse pas).
La culture du lin nécessite peu d’engrais, limitant ainsi la formation d’algues asphyxiantes pour les éco-systèmes aquatiques : 105 mg pour le lin contre 125 mg le coton. Sans parler des risques toxiques pour les écosystèmes aquatiques, faune et flore, la différence allant du simple au septuple en faveur du lin !
Chiffres dévoilés par Masters of Linen.