L'augmentation du volume mammaire se fait la plupart du temps grâce à la mise en place de prothèses. Elle doit donner un résultat naturel, sans exagération.
L’hypoplasie mammaire est définie par un volume de seins insuffisant par rapport à la morphologie de la patiente. Elle peut exister d’emblée depuis la puberté ou apparaître secondairement, à la suite d’un amaigrissement important ou d’une grossesse. Elle peut être isolée ou associée à une ptôse (distension de la peau).
Les prothèses mammaires
Il faut respecter l'harmonie de la silhouette en augmentant le volume mammaire de façon « naturelle », sans exagération. Prothèse et implant sont deux appellations pour parler de la même chose.
Il existe 3 voies d'abord possibles, (axillaire, hémiaréolaire, sous mammaire) ; le choix dépend de la morphologie de la patiente et de l'expérience du chirurgien.
La mise en place d'une prothèse ne gène pas à la détection d'une tumeur mammaire à condition :
- qu'elle soit mise en rétropectorale (derrière le muscle)
- que la mammographie soit pratiquée dans un centre spécialisé
Il ne faut pas systématiquement changer les prothèses s'il n'y a aucun problème.
Il faut bien sûr en parler avec votre conjoint en sachant que si vous vous décidez, c'est avant tout pour votre image corporelle à vous. Il est préférable, que l'on mette des prothèses rondes ou anatomiques, de les positionner derrière le muscle pectoral pour optimiser la qualité du résultat à court, moyen et surtout long terme ; en contre partie, il est prudent de drainer la loge prothétique rétropectorale ce qui nécessite une hospitalisation de 2 nuits.
Les prothèses préremplies de gel de silicone donnent à priori une consistance plus naturelle que les prothèses gonflables au sérum physiologique et beaucoup moins de phénomènes de vagues et /ou de plis. Cette intervention n'a pas de retentissement sur la possibilité d'allaiter ou pas et ne présente pas non plus de danger pour un futur bébé.
Résultat et postopératoire
Il faut en moyenne 3 mois pour apprécier la qualité du résultat (forme et volume).
Il est recommandé de voir son chirurgien deux fois avant l'intervention : la première pour la consultation qui dure au moins une demi-heure, la seconde permet de revoir ou de préciser certaines questions.
Il s'agit d'une intervention esthétique (les cas pris en charge par la sécurité sociale sont maintenant très rares et correspondent à des patientes qui ont une malformation associée ou pas du tout de glande mammaire et ce après demande d'entente préalable et avis favorable du médecin conseil de votre centre).
Les contrôles postopératoires ont lieu 3, 6 et 12 mois après l'intervention. La fréquence est adaptable en fonction des patientes les plus « disciplinées » d'entre elles reviennent à la visite des 2 ans.
La surveillance des prothèses peut ensuite être assurée, en même temps que celle des seins, par votre gynécologue puisque vous êtes censée avoir une mammographie tous les 2 ans à partir de 40 ans.
Il n'y a pas d'arrêt de travail puisque l'intervention n'est pas prise en charge. Il faut compter une période de repos postopératoire d'une dizaine de jours.